Changements climatiques : causes de dépérissement des arbres

 

Source: AFGolf

Dans nos golfs, la période hivernale est souvent mise à profit pour abattre des arbres morts et effectuer des replantations. Ces arbres morts sont de plus en plus nombreux chaque année et ce travail mobilise les jardiniers de plus en plus longtemps au point de devenir équipés comme de vrais bucherons !

Il y a quelques années, la première conclusion de la mort d’un arbre était qu’il était à maturité. Or, seuls des arbres de production (peuplier ou épicéa) peuvent avoir une durée de vie limitée, jugée par le caractère de maturité de production. Pour les autres arbres, quelles que soient les essences, la durée de vie est très aléatoire et dépend davantage de caractères pédologiques et environnementaux mais, dans tous les cas, elle peut aller de plusieurs centaines à quelques milliers d’années !

Dans un deuxième temps, le travail de l’être humain a été mis en cause à juste titre. La trouée de forêts pour construire des golfs a perturbé l’équilibre de celle-ci pendant plusieurs années avant de se rééquilibrer.

L’entretien mécanique autour de certains arbres comme des hêtres a également perturbé la vie des arbres engendrant des tassements de sol ou des blessures directes sur l’écorce.

De ce fait, chaque greenkeeper étant conscient de ces phénomènes a mis en place des techniques d’entretien limitant et préservant nos arbres en bordure de terrains.

Aujourd’hui, nous savons que le réchauffement climatique est le principal facteur du dépérissement de nos forêts et ceci, quelles que soient les essences en place. Le hêtre subit des coups de soleil directs sur ses écorces très fines. Les chênes, frênes, châtaigniers et autres subissent les périodes de canicule de plus en plus longues et répétées. Ce qui engendre une diminution des pluviométries en saison végétative et cause un manque d’approvisionnement en eau pour ceux-ci. Les sapins et pins voient, quant à eux, leurs productions de résine sur l’écorce diminuer (celle-ci jouant un rôle de piège) et subissent les attaques de plus en plus répétées de champignons et d’insectes pathogènes.

Il a été prouvé qu’un arbre subissant une saison de sécheresse avait besoin de 3 à 4 années pour se rétablir. Or, sur les 4 dernières années 3 ont été sèches !

Il est donc urgent pour chaque golf d’observer la vitesse du dépérissement et de prévoir la mutation des forêts vers des essences plus résistantes au changement climatique que nous vivons.

Il ne sera pas rare dans les années futures de voir sur nos parcours des chênes verts de méditerranée, des pins noirs, voir des pins blancs de Provence ou encore des muriers à feuille de platane.