Le Millennium Golf Beringen: ‘The Golf to be …’

Source: GreenTechPower

C’est le long de la Paalse Plas, dans le sud de la Campine limbourgeoise, que l’on trouve le Millennium Golf, un terrain de golf 18 trous d’une longueur de 6.438 mètres, et qui est complété par un parcours par trois de 9 trous d’une longueur de 719 mètres. Le parcours 18 trous unique est bordé de chênes, de hêtres et de rhododendrons et s’étend le long des rives de la Paalse Plas. Ce parcours a été dessiné par Bruno Steensels. Nous avons rencontré Rudi Hermans, qui est le greenkeeper du club de golf de Beringen depuis 2008.

Un club qui a presque 20 ans
Le Millennium Golf a été fondé en 2000 par la famille Dohmen sur des terrains mis à la disposition par la commune de Beringen. En 2009, Luk Lowette devient co-propriétaire de la société Migal créée à cette occasion. Depuis quelques années, cette société est gérée par Katrien et Joris Lowette, les enfants de Luk. Ils ont ensuite repris les parts de Manfred Dohmen, le fondateur du golf. Après le passage de génération, il a été décidé de séparer l’exploitation du golf de la propriété proprement dite et de la confier à un management externe. Le but était de redynamiser le Millennium Golf qui rencontrait des difficultés financières jusqu’il y a quelques années. Le consultant de golf Piet Vandenbussche et le manager Peter Brinckman se sont entourés de plusieurs spécialistes fin 2016 afin de redémarrer le 1er janvier 2017 avec une nouvelle société, le Millennium Golf Management (MGM). Depuis lors, le Millennium Golf Club a retrouvé des couleurs, tandis que la qualité du parcours, de même que le nombre de membres, ont bien progressé en peu de temps.

Greenkeeper pour la vie
Le greenkeeper Rudi Hermans a d’abord travaillé pendant 22 années pour le Nippon golf d’Hasselt avant d’être engagé par le club de Beringen en 2008. Lorsqu’on lui demande comment il a vu le métier de greenkeeper évoluer, il ne doit pas réfléchir longtemps, et il estime que les greenkeepers sont davantage partie prenante dans le club qu’auparavant. Au fil des ans, la distance entre les greenkeepers et les joueurs est de plus en plus petite, ce qui permet de tenir plus rapidement compte du feedback des joueurs afin de réaliser des adaptations sur le terrain. En soi, Rudi estime que c’est une évolution positive, car les joueurs comprennent aussi plus facilement pourquoi les équipes d’entretien travaillent de telle ou telle autre façon. Rudi: ‘par ailleurs, la pression augmente au niveau des terrains, car les parcours doivent être rentabilisés au maximum. Alors qu’auparavant, le greenkeeper pouvait décider qu’on ne jouait pas sur le terrain suite à la météo ou au risque d’endommagement du terrain, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cela implique aussi que les dégâts sont souvent plus importants qu’auparavant.’
Rudi estime que le métier de greenkeeper est fait de défis et qu’aucun jour ne ressemble au jour précédent. Le golf de Paal-Beringen est unique de par sa localisation le long de la Paalse Plas, un étang qui a vu le jour suite à l’exploitation d’une sablière. Ce plan d’eau avec ses propres sources d’eau souterraine est en partie un domaine récréatif, qui donne également un look spécial au Millennium Golf. Il est aussi intéressant de signaler qu’au cours de l’été dernier, l’eau n’a baissé
que de 15 cm. Le terrain occupe une superficie de près de 80 ha.

GreenTechPower: ‘Au cours des dernières années, votre club de golf s’est véritablement remis à vivre. Comment expliquez-vous ce changement?’
Rudi : ‘jusqu’il y a deux ans, notre club de golf ne se portait pas bien. Après que le nouveau management ait repris le club sous la houlette de Piet Vandenbussche et de Peter Brinckman, le ciel s’est également éclairci pour nous. Le grand avantage pour nous est que les managers connaissent le monde du golf et cela a permis de reprendre les investissements en ce qui concerne l’entretien du terrain et les machines. De ce fait, cela fait deux ans que l’entretien comporte davantage de tontes, une fertilisation adaptée, du travail proactif, des sursemis, etc… Je ne connais pas le nombre exact de membres, mais je remarque cependant que le terrain est beaucoup plus fréquenté tous les jours.’

GTP: ‘Réalisez-vous toutes les opérations d’entretien vous-mêmes?’
Rudi : ‘l’équipe d’entretien compte 5 collaborateurs à temps-plein. Lors des pics de travail, deux saisonniers viennent les rejoindre. Ce petit groupe nous permet d’entretenir le terrain et de réaliser quelques aménagements. Nous disposons aussi d’un technicien à temps-plein, ce qui est un véritable atout. Nous pouvons ainsi par exemple régler l’entretien et les réparations en fonction de nos besoins sur le terrain. Comme nous entretenons les machines nous-mêmes, nous pouvons mieux adapter les interventions. Si l’entretien devait être sous-traité, on devrait tenir compte du planning du réparateur et du fait que nous devons nous passer de la machine pendant un certain temps. Personnellement, je suis très strict en ce qui concerne l’entretien. Lorsqu’on sait qu’une tondeuse restera par exemple à l’arrêt pendant plus de deux jours, elle sera à chaque fois nettoyée et graissée. De ce fait, la personne suivante qui part avec la tondeuse profite d’une machine propre pour travailler. Cela lui permet de tirer davantage de satisfaction de son travail, et il s’assurera de plus qu’elle est propre pour la personne suivante. En ce qui concerne les tondeuses, nous travaillons uniquement avec des machines Toro, ce qui nous permet de les connaitre sur le bout des doigts. Comme nous ne devons suivre qu’une seule marque, nous sommes en mesure de réaliser la plupart des interventions sur ces machines. Avec plusieurs marques, il ne serait pas possible de disposer de telles connaissances techniques.’ ‘Il y a quelques années, nous avons acheté notre propre banc d’affûtage pour les cylindres, ce qui nous permet de les entretenir plus régulièrement. Suite à l’usure inhérente au topdressing, nous sommes obligés d’affûter les cylindres deux à trois fois par an. Et comme cette opération se fait plus régulièrement, le gazon est coupé plus finement et nous réalisons par ailleurs des économies de carburant.’

GTP: ‘Partagez-vous également des machines avec d’autres terrains de golf?’
Rudi: ‘pas sur base fixe, mais je m’entends bien avec mes collègues greenkeepers des clubs des environs. Dans certains cas, il est déjà arrivé que nous nous échangions des machines.’

GTP: ‘Trouvez-vous facilement du personnel compétent?’
Rudi: ‘nous disposons d’une équipe de collaborateurs fixes qui travaillent déjà depuis un certain temps pour le club. Lorsqu’il est nécessaire d’engager quelqu’un, il ne faut pas se limiter aux personnes qui disposent du diplôme adéquat. Un jour, nous avons engagé quelqu’un qui venait du secteur de l’horeca et qui voulait trouver un boulot lui permettant de rester davantage à l’extérieur. Cette personne travaille encore toujours chez nous. Par ailleurs, je suis satisfait de mon équipe motivée. Parmi ces 5 personnes, seule une a un jour été malade, les autres répondent toujours présentes à l’appel.’

GTP: ‘Quels sont les défis que vous êtes amenés à relever?’
Rudi: ‘comme davantage de grands tournois sont organisés ici, le gazon souffre pas mal. Cela demande donc un entretien complet, mais aussi un meilleur planning de l’entretien sur le peu de temps qu’il nous reste. Par ailleurs, nous avons l’opportunité de rénover nous-mêmes certaines parties du terrain. En concertation avec le comité, nous choisissons les zones sur lesquelles nous allons travailler. Entretemps, le niveau du terrain a de nouveau progressé et nous voyons que tant le comité que les joueurs attendent encore davantage de notre équipe. C’est le prochain défi à relever. Comme le terrain est en meilleure condition, on voit que le nombre de greenfees augmente. Un autre défi est celui de la réduction des doses de pesticides et d’engrais, ce qui nous pose pas mal de problèmes. Nous louons le terrain à la commune et comme les communes doivent répondre à la réglementation contraignante du zéro phytos, nous sommes obligés d’informer la commune chaque fois que nous voulons fertiliser le terrain et nous devons également attendre leur accord avant de réaliser l’opération. Cela se traduit par des retards, dont nous aimerions bien nous passer, certainement en ce qui concerne la lutte contre les maladies, par exemple.’
‘Afin de parfaire mes connaissances, je partage mon expérience avec celle des autres greenkeepers de la région, et je suis également les réunions de la GreenKeepers Association of Belgium (GAB). Par ailleurs, je profite aussi des connaissances des conseillers de nos principaux fournisseurs. Je travaille de cette manière pour mes échantillons de sol et cela me permet d’établir mon schéma de fertilisation. C’est sur base de ces conseils que j’établis mes propres choix.’

Tout pour plaire aux joueurs de golf.
Le Millennium Golf dispose d’installations parfaitement entretenues afin de soigner au mieux tant les joueurs débutants que confirmés: un parcours de 18 trous, un parcours compact de 9 trous, un driving range parfaitement conçu, de même qu’un putting green et un chipping green. Le parcours 18 trous est assez récent et fait une longueur totale de près de 6,5 km, du premier tee au dernier green. De ce fait, c’est un des parcours les plus longs de Belgique. Le terrain unique d’une superficie de près de 80 ha est peuplé de chênes, de hêtres et de rhododendrons. En combinaison avec les rives de la Paalse Plas, on découvre une véritable oasis de calme pour celui qui veut pratiquer son sport favori. L’eau est présente partout et renforce encore l’attrait pour le sport. La situation du terrain avec un vent faible en permanence donne l’impression au joueur de faire une promenade à la mer.

La Millennium Golf Academy dispose de tout ce dont un joueur de golf peut avoir besoin:
• un driving range à deux étages et qui compte 60 places, dont la moitié sont couvertes.
• un practice sur gazon
• des driving tees
• un putting green de 18 trous
• un chipping green avec bunker d’entraînement
• un parcours 9 trous par 3