A Wavre, le club de golf de La Bawette sous-traite entièrement l’entretien du parcours

Source: GreenTechPower

L’an dernier le club de golf de La Bawette a fêté ses 30 années d’existence. Le club a été fondé par Jean le Hardy, et se composait au départ d’un parcours de 18 trous et d’un second parcours de 9 trous. En 2011, le parcours de 9 trous a été vendu et a servi à agrandir le zoning industriel de Wavre. Par la même occasion, le parcours de 18 trous a été adapté aux besoins d’un parcours moderne. A l’heure actuelle, il s’étend sur près de 65 ha et le club compte près de 750 membres. Depuis peu, Maxime Delporte est le nouveau greenkeeper de service.

Le terrain est assez technique et est caractérisé par un parcours assez vallonné et qui est bordé de nombreux arbres et plantations. Le club souhaite préserver son caractère familial mais accueille cependant régulièrement de nouveaux membres. Pour Jean le Hardy et son fils Amédée, les propriétaires du golf, il semblait assez logique de déléguertoutes les opérations d’entretien du parcours. Ils sont en effet d’avis qu’ils ont déjà fort à faire afin de continuer à développer leur club et que l’entretien demande de plus des compétences spécifiques, qu’ils ne maîtrisent pas assez. Ces prestations d’entretien permettent de plus de profiter d’un parc de machines modernes, sans toutefois devoir se faire du souci en ce qui concerne la maintenance, les réparations ou encore la gestion du personnel d’entretien. Après une première expérience avec une société néerlandaise, les propriétaires ont décidé l’an dernier de ratifier un partenariat avec la société Jardin-Net, qui est basée dans les environs et s’est spécialisée dans les terrains de sport. Cette société s’occupe de l’entretien du parcours et est assistée par Michel Poncelet, un consultant externe qui détermine les différentes opérations à effectuer, mais assure également le suivi nécessaire en ce qui concerne la fertilisation, les maladies, etc… C’est ainsi qu’une collaboration a vu le jour avec trois partenaires qui disposent chacun d’atouts spécifiques pour améliorer la qualité du parcours. Dernièrement, le club a par ailleurs également investi dans un tout nouveau bâtiment pour les machines, avec un espace atelier aménagé et des facilités pour le personnel.

L’entretien est entièrement sous-traité
Depuis le printemps 2018, c’est la société Jardin-Net qui s’occupe de tous les travaux d’entretien pour le parcours. Ce contrat d’une durée de 5 années est bien entendu renouvelable. Afin d’améliorer l’efficacité des travaux, un greenkeeper de l’entreprise reste présent à temps-plein sur le terrain. Depuis le mois de janvier dernier, Maxime Delporte est le nouveau responsable. Il peut s’appuyer sur cinq années d’expérience dans un autre club, et il travaille de plus en étroite concertation avec ses patrons. Il poursuit: ‘nous tenons à nous différencier, tant en ce qui concerne la qualité du jeu que pour l’entretien des abords. Le parcours doit faire partie du top et nous tenons à faire la différence. Pour toutes les opérations classiques, nous avons carte blanche de la part des propriétaires, tant que la qualité du parcours reste en parfait état. Pour les opérations plus spécifiques, comme l’abattage d’arbres ou la réaménagement d’un bunker par exemple, nous travaillons en concertation avec les propriétaires. Je gère une équipe de 5 personnes qui assurent l’entretien journalier. Pendant la période hivernale, deux d’entre elles s’occupent également de la maintenance et de la révision des machines.’

Le zéro phytos implique de voir les choses autrement
Comme Maxime le souligne, les propriétaires du golf craignent que les caractéristiques de jeu soient difficilement maintenues suite à l’application de la législation sur le zéro phytos. Il poursuit: ‘c’est également une des raisons pour lesquelles ils font appel à un consultant externe. Michel Poncelet passe régulièrement et suit les choses de près. Nous travaillons beaucoup avec des bactéries et des champignons antagonistes. Cela nous permet d’arriver à un certain niveau, mais cela implique également d’envisager les choses autrement que par le passé. De mon côté, j’essaie aussi d’informer le mieux possible les membres à propos des opérations d’entretien nécessaires, des traitements effectués sur le terrain, etc… De même, j’essaie aussi de rester accessible lorsqu’ils ont des questions à ce propos. Cette nouvelle approche est en effet appliquée dans la pratique, mais doit être communiquée le mieux possible afin que les membres comprennent ce que nous faisons et pourquoi.’

Un nouveau parc de machines
Le nouveau contrat d’entretien s’est soldé par l’investissement dans un parc de machines entièrement neuf. C’était par ailleurs une des exigences des propriétaires, qui voulaient profiter des techniques les plus récentes, mais également de machines véritablement adaptées pour le parcours, tout en ne devant pas faire un choix entre par exemple une nouvelle tondeuse de greens ou une sableuse en terme de nouveaux investissements. Maxime poursuit: ‘ces machines appartiennent toutes à Jardin-Net. Investir dans du matériel neuf et efficace est certainement un atout au niveau de la gestion quotidienne du parcours, car cela nous permet de travailler plus vite et de manière plus précise. Nous avons par ailleurs dédoublé notre matériel de tonte, en investissant dans des machines identiques. C’est un plus en termes de capacité de travail et cela nous permet de continuer à travailler si une des deux machines devait être temporairement hors service. D’autres machines que nous n’utilisons que de temps à autre, comme une mini-pelle par exemple, sont par contre utilisées pour plusieurs terrains gérés par Jardin-Net. Par rapport à un sous-traitant, nous disposons de davantage de flexibilité, et comme nos machines font pas mal d’heures sur base annuelle, nous disposons toujours de machines modernes. Cette structure de travail est très agréable… et permet de plus de booster la qualité du parcours!’

Afin de pouvoir gérer le parc de machines au mieux, Jardin-Net a décidé de travailler avec un seul fournisseur de matériel de tonte. Pour ce faire, un partenariat a vu le jour avec Toro. Maxime: ‘cela nous permet de travailler plus facilement, mais aussi de gérer plus efficacement la connaissance des machines, également en ce qui concerne les pièces de rechange, par exemple. Par ailleurs, il est plus facile d’échanger des machines, vu que la société dispose déjà d’autres machines Toro. Nous avons choisi d’investir dans des machines ‘full option’ afin d’obtenir un résultat de qualité sur le parcours. Les tondeuses sont ainsi par exemple équipées de groomers.’

A l’avenir, La Bawette aimerait continuer à investir dans une meilleure qualité de jeu afin de faire partie à terme du top 5 en Wallonie. Maxime conclut: ‘pendant des années, l’entretien du parcours s’est limité au strict nécessaire. Pour le moment, nous sommes occupés à nettoyer en profondeur les abords, et par la suite, nous allons poursuivre l’amélioration du parcours. Dans cette optique, une approche globale avec trois partenaires est certainement une bonne chose. En ce qui me concerne, je suis particulièrement satisfait de pouvoir travailler sur un tel parcours. En plus des nouvelles machines, nous disposons d’un cadre de travail flambant neuf. Tout est donc réuni pour faire de La Bawette un club incontournable!’